Réponses aux questions de l'association "Protégeons l’identité d’Octeville sur Mer"
L'association "Protégeons l’identité d’Octeville sur Mer" nous a sollicités pour connaître notre position sur l'urbanisme et ses dérivés à Octeville.
Nous répondons bien volontiers à ses questions.
Notre association sera-t-elle consultée et associée aux divers projets ?
Notre réponse:
Nous avons eu pendant nos deux mandats la volonté d’associer nos administrés aux projets d’urbanisme. Nous avons initié et mis en place une AEU (Approche Environnementale d’Urbanisme) permettant d’associer la population et notamment les riverains à tout projet sur la commune qui en étaient informés par la concertation que nous avons rendu obligatoire. Nous avons aussi toujours répondu aux demandes de renseignements et de rencontres de votre association. Nous vous avions proposé de travailler de concert pour requalifier les secteurs d’habitat du bourg avec la philosophie de « ne pas construire plus haut que l’existant » à l’intérieur d’un même secteur. Ce travail constructif a été intégré dans une modification du Plan Local d’Urbanisme.
Il n’y a donc aucune raison que cela ne change (si les Octevillais nous en laissent la possibilité le 15 mars) car nous agissons avec le double souci de la concertation et de la transparence.
Quel nombre de logements prévoyez-vous construire d’ici 2026 et quel est le calendrier de réalisation ? Quels moyens d’action pensez-vous mettre en œuvre pour limiter l’afflux de nouveaux logements ? Quelle suite donnerez vous aux études du cabinet Urban Eco sur les secteurs Estran, Prairie et Hautes Vallées ?
Notre réponse:
L’évolution du nombre d’habitants d’Octeville-Sur-Mer s’est très majoritairement faite dans les hameaux, des servitudes aéronautiques pesaient jusqu’il y a quelques années sur le bourg . Les 2/3 de la population (4000 des 6036 habitants y demeurent).
Une étude nous indiquait un potentiel de 950 constructions possibles uniquement dans les hameaux, suite à la suppression du minimum parcellaire et du coefficient d’occupation du sol par la loi ALUR (mars 2014).
Pour éviter cette densification excessive, nous avons mené la 5ème modification de notre PLU. En durcissant les 3 seuls critères légaux (limites séparatives, hauteur de constructions et emprise au sol) nous avions ramené le potentiel de constructions à environ 250. La toute nouvelle loi ELAN s’appliquant sur les communes littorales réduit ce potentiel à une quarantaine de constructions futures possibles dans les hameaux.
C’est donc dans le bourg que les constructions nouvelles vont se réaliser (et non plus dans les hameaux). Nous respecterons les engagements pris dans le cadre de l’AEU dans les secteurs de la Prairie, des Hautes Vallées (que nous n’avions pas étudié) et de l’Estran suivant les schémas directeurs d’aménagement mis en place et ayant fait l’objet d’une revue municipale en mars 2018. Sur le site de l’Estran, nous reviendrons vers nos concitoyens pour faire évoluer le schéma en y intégrant les nouveaux équipements publics en projet en lieu et place des logements prévus.
Tous les projets de constructions de logements dans ces secteurs nécessitent des ouvertures à l’urbanisation par le biais de modifications de documents d’urbanisme, sachant que cette compétence est maintenant dévolue à la Communauté Urbaine. Cette procédure permet aussi de maitriser, de réguler dans le temps l’arrivée des projets et de les travailler très en amont.
Plusieurs projets de construction sont à des états d’avancements différents :
- 30 maisons route de Montivilliers sur la friche ETNA (ou des projets de mise en place d’une centrale à béton, d’un LIDL, d’un transporteur de poids lourds, d’un funérarium…n’ont pas abouti, grâce à notre action) sont en cours de construction
- 41 appartements dans l’ancienne cour Lecoq avec des travaux débutés.
- 36 maisons sur le site de l’Estran devant démarrer sous peu.
Nous avons retenu au dernier conseil municipal la société Logéo en cœur de bourg, pour le projet de qualification éco bourg de 32 logements avec le déplacement de la pharmacie.
Alcéane étudie la requalification du bourg en intégrant la transformation du Proxi en supérette avec quelques logements.
Tous ces projets intègrent les obligations de mixité sociale avec à minima 1/3 de logements locatifs et 2/3 d’accession (1/2 pour le cœur de bourg). La commune d’Octeville-sur-mer, soumise aux dispositions de la loi SRU (13 décembre 2000), doit compter 20% de logement sociaux à l’horizon 2025. L’échéancier déterminé dans le contrat de mixité sociale permet de programmer la production de logements sociaux à l’horizon 2034 afin de ne pas accroitre brutalement la part de logements sociaux dans chaque opération.
Nous avions annoncé 500 à 600 logements nouveaux dans le PLU de 2013. Nous tenons globalement cette ligne sachant que « la source » des hameaux s’est tarie, que ces 4 programmes vont s’étaler sur les 3 ou 5 prochaines années et qu’aucun autre programme ne pourra débuter avant la mise à jour des documents de planification d’urbanisme, soumise à de longues procédures .
Comment se fera l’attribution pour les logements sociaux ?
Réponse:
La loi nous impose ce qui suit:
30% des attributions se font sur le contingent préfectoral, 70% seront définis par les conventions signées entre le bailleur et les différents réservataires qui identifieront le nombre de logements réservés pour chacun d'entre eux (bailleurs sociaux, Action Logement, Mairie, EPCI).
Les négociations de la Mairie avec les bailleurs permettent de flécher et d’accepter certaines candidatures faites auprès de la Mairie si toutefois celles-ci sont compatibles avec les exigences et les règles d’attribution (plafond de ressources notamment).- -
Avec l’arrivée de nouveaux habitants( Ferme Lecoq, centre bourg), quelles solutions envisagez- vous pour résoudre à court terme les problèmes de stationnement dans le centre bourg :
Réponse:
Une étude poussée a été menée il y a quelques mois par la société ERA, dans le cadre de l’accord-cadre de maîtrise d’œuvre urbaine attribué à la société Emulsion (ERA est l’un des plus grands spécialistes français en matière de réalisation de voirie).
Les études effectués par ERA ont tenu compte des projets de construction de logements et ont montré que la problématique de stationnement ne se posait pas : nous avons à Octeville-sur-mer des réserves de stationnement, quel que soit le nombre de logements dont la construction est prévue.
La municipalité est bien consciente que des solutions de stationnement adaptées et proches des habitations doivent être trouvées. C’est pour cette raison qu’un nouveau parking de 22 places a été réalisé rue Asselin de Villequier et que le parking situé en face du dojo rue Auguste Le Conte sera maintenu.
Nous sommes attentifs à ce que les programmes de logements lancés dans le cœur de bourg intègrent au moins une place de stationnement par logement.
Nous avons, comme pour ceux de la ferme Lecoq, fait réduire le nombre de logements et augmenté le nombre de places de parking.
Par ailleurs, la municipalité réfléchit à de nouvelles opportunités pour offrir des stationnements supplémentaires. C’est par exemple le cas pour le stationnement rue René Raas : il est en effet possible de matérialiser des places supplémentaires en rognant par exemple sur les talus présents sur cette artère.
De la même manière, des stationnements supplémentaires peuvent être créés sur la rue Auguste Huart. Sur cette artère, des choix devront être faits pour améliorer la circulation des piétons, notamment par le redimensionnement des trottoirs. La réflexion qui devra être menée sur la rue Auguste Huart intègrera la question du stationnement.
Il n’existe qu’un seul véritable problème concernant le stationnement à Octeville-sur-mer : il concerne le stationnement des véhicules les jours de marchés. Des solutions existent et doivent être testées : nous disposons de vastes parkings situés avenue Michel Adam. La réflexion à venir sur la rue Auguste Huart devra aussi intégrer la question des cheminements entre l’avenue Michel Adam et le centre-bourg par la route de Montivilliers.
En résumé : il n’y a pas d’inquiétudes majeures à avoir sur le stationnement dans le centre-bourg, d’autant que des solutions existent pour améliorer encore la situation.